Avec la nouvelle collection qu’elle présente à la GAUM, elle ne s’est pas gênée pour remettre en question certaines idées préconçues, toujours avec beaucoup d’humour. On peut voir, entre autres, dans une oeuvre, un orignal qui conduit une voiture avec un chasseur étendu sur le toit, ou encore un autre tableau à propos de la petite fille aux allumettes, pyromane, qui a incendié l’église. Il y a aussi Hansel et Gretel, qui se font appréhender pour le meurtre de la sorcière. Elle prend donc une situation et l’amène plus loin. Certaines œuvres sont inspirées d’événements qu’elle a vécus ou de situations qui la révoltent. Elle prend également la défense des animaux comme dans son tableau sur la révolution des animaux de laboratoire. Sa série risque de susciter des commentaires du public, mais Anne-Marie Sirois aime bien provoquer une réaction chez le spectateur.
Sylvie Mousseau, «Des œuvres satiriques qui font jaser», l'Acadie Nouvelle, 30 novembre 2004
La première partie illustre sa vision humoristique et sarcastique en peinture faite sur du matériel abandonné. Il s'agit ici d'une trentaine d'images non conformistes et parfois choquantes qui font rire. C'est une sorte de critique sociale personnelle qu'elle fait envers les notions préconçues et cachées de la société politiquement correcte. Elle imagine les scènes en renversant les rôles de ses personnages pour faire rire, comme par exemple; l'orignal fier de son succès à la chasse s'en va chez lui avec un beau gros chasseur sur sa voiture ... Il va certainement faire un tour ou deux dans le village pour se vanter de son trophée!
Lise Pellerin, «PSSST. . . Anne‑Marie Sirois expose à la GAUM», L'Étoile, 27 novembre 2004